Très peu de femmes
purent contribuer aux mathématiques jusqu'au XXe siècle.
Les études poussées ne leur étaient pas accessibles.
Il n'était pas de bon ton pour une femme d'étudier les
mathématiques... Pourtant quelques unes se battirent contre les
institutions et persévérèrent dans leurs études.
Souvent elles s'opposèrent à leur propre famille pour
apprendre les mathématiques. Certaines durent prendre de fausses
identités et travailler dans l'isolement intellectuel. Ces femmes
influencèrent significativement le cours des mathématiques.
Elles modifièrent la perception du monde sur le rôle intellectuel
des femmes. En voici quelques unes.
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Nisaba
ou Nidaba
ou Nanibgal... déesse sumérienne des scribes et
des mathématiciens (environ -4000).
C'est aussi la déesse du grain, du savoir et des roseaux dans
la mythologie mésopotamienne.
Elle tient
le stylet fait de roseaux et utilisé dans l'écriture sur les tablettes
d'argile.
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Des élèves scribes ont copié ce petit poème
Ô Dame des Etoiles,
qui tiens à la main la tablette de lapis-lazuli
Ô roseau Nisaba, roseau pur,
déesse nourrie du lait sacré,
qui tiens le roseau des sept nombres,
qui accomplis les cinquante grands décrets…
(Tablette sumérienne de Tello, conservée au Musée archéologique d’Istanbul).
Nisaba est représentée avec des cheveux longs, et sa tiare comporte
un croissant de lune et des épis de maïs.
On dit aussi Nissaba, Nidaba, Nanibgal, et Nunbarshegunu
(dame dont le corps est tacheté de l'orge).
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Seshat
ou Séchât
(littéralement celle qui est un scribe)
est aussi une déesse.
A l'origine de l'Egypte antique (environ -3150)
elle est la déification du concept de sagesse.
Elle devient par la suite la patronne des écritures (y
compris la comptabilité et le recensement), des
écoliers, de l'astronomie, de l'astrologie, de l'architecture
et des mathématiques.
Seshat est connue comme la "maîtresse de la maison
des livres" et également la "maîtresse
de la maison des architectes"
Elle est l'assistante de Thot (quelquefois identifiée
comme sa sœur ou sa compagne dont elle aurait eu un fils Hornub
et même quelquefois comme sa fille).
Elle est
dépeinte portant une robe en peau de léopard et
une coiffe composée d'une fleur à sept pointes surmontée
d'une paire de cornes inversées. Certains suggèrent
que ces cornes sont un croissant de lune représentant son
alter ego Thot.
Elle porte également une plume.
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Il n'y a pas de documentation
prouvant réellement son existence.
Cependant elle a
eu ses propres prêtres : le Prince Wep-em-nefret (quatrième
dynastie) a été décrit comme "le Contremaître des Scribes
Royaux " et "le Prêtre de Seshat".
L'importance de Thot allant grandissant, il a absorbé ses rôles et sa
prêtrise...
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Hypatie
(Alexandrie
370 ? - Alexandrie 415) philosophe (école Platonicienne),
astronome et mathématicienne grecque. Célèbre
tant pour son intelligence que pour sa beauté.
Elle est née à Alexandrie à l'époque
des luttes de pouvoir entre les Romains et les activistes chrétiens.
Son père Théon d'Alexandrie est mathématicien
et astronome respecté. Lorsqu'il s'aperçoit des
dons de sa fille, il lui donne un enseignement bien qu'à
cette époque on se soucie peu de l'éducation des
femmes.
Ses uvres sont toutes perdues. Seules subsistent quelques
lettres adressées par Synésius à Hypatie
lui demandant conseil pour la construction d'un astrolabe et d'un
hydroscope.
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Elle fait ses études de sciences, de philosophie et d'éloquence
à Athènes, avant de revenir se fixer à Alexandrie
où elle ouvre une école. Elle y commente Platon et Aristote
ainsi que les uvres de grands mathématiciens : Diophante,
les Sections coniques d'Appolonios de Perga, les Tables de Ptolémée.
Hypatie est un professeur charismatique respecté et est appréciée
de tous ses étudiants. Elle est connue comme la meilleure pour
résoudre des problèmes. Dans l'un des problèmes proposés
à ses étudiants, elle demandait la solution du système
d'équations suivant : x - y = a et x2 - y2
= (x - y) + b, où a et b sont connus. Existe-t-il
des valeurs entières de x, y qui vérifient les deux formules
?
Malheureusement les premiers chrétiens identifient ses idées
scientifiques au paganisme. L'évêque Cyrille d'Alexandrie
la perçoit comme un danger pour la pensée chrétienne.
Elle meurt massacrée avec des coquilles d'huîtres par la
foule excitée contre elle par des moines. Une autre version raconte
que sa mort "déchiquetée" serait due à
une secte dionysiaque survivante...
Sa mort horrible contrecarre la liberté
d'éducation pour de nombreuses années. Les mathématiques
entrent dans une période de stagnation, et ce n'est qu'après
la Renaissance qu'une autre femme Maria Agnesi, se fait un nom comme mathématicienne
célèbre.
"Le monde actuel des mathématiques
a une grande dette envers Hypatie... Au moment de sa mort, elle était
le plus grand mathématicien du monde gréco-romain, voire
du monde entier. " M.Deakin, American Mathematical Monthly,
1994.
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Emilie du
Châtelet (Gabrielle
Émilie le Tonnelier de Breteuil du Châtelet née le 17 décembre
1706 décédée le 10 septembre 1749).
Émilie est d'une
intelligence si grande que les autres femmes et la plupart des
hommes l'évitent. Elle ne porte aucun intérêt aux ragots et aux
conversations futiles.
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Au 18ème
siècle, les femmes n'ont pas accès à l'enseignement supérieur. Aussi,
Émilie loue les services de professeurs (dont Maupertuis) qui viennent
lui enseigner la géométrie, l'algèbre, le calcul et la physique. Par ailleurs,
elle étudie seule une grande partie de la journée. Les disciplines qu'elle
affectionne le plus sont la physique, les sciences, les mathématiques,
la philosophie et la métaphysique.
Voltaire et Émilie se rencontrent au printemps 1733 et tous deux sont
rapidement convaincus d'avoir trouvé l'âme sœur.
Mathématicienne et physicienne, elle est
le grand amour de Voltaire : ils collaborent pour écrire les Eléments
de la philosophie de Newton, ouvrage qui se propose de diffuser auprès
du public européen les idées du grand physicien anglais.
Elle traduit en français les " Principia" de Newton.
Madame du Châtelet, la "divine Emilie" est
une des grandes figures du siècle des Lumières.
Pour en savoir plus sur Emilie du Chatelet : http://www.visitvoltaire.com/f_emilie_du_chatelet_bio.htm
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Maria
Gaetana Agnesi
(Milan 1718
- Milan 1799) philosophe mathématicienne et polyglotte érudite.
Elle est la fille très douée d'un professeur de mathématiques
de Bologne.
Maria Gaetana Agnesi fait preuve dès son plus jeune âge
de talents exceptionnels. A 9 ans elle rédige en latin un
discours pour la défense du droit à l'éducation
supérieure. Pendant son adolescence elle étudie seule
les mathématiques de Descartes, Newton, Leibniz et Euler.
Elle sert également de précepteur aux plus filles
jeunes enfants de sa famille et est hôtesse dans des rencontres
scientifiques et mathématiques organisées par son
père. |
En 1738 elle publie un traité de philosophie Propositiones Philosophicæ
et en 1748 un ouvrage en deux volumes de géométrie analytique
Instituions Analitiche ed uso della gioventù italiana.
Le premier volume traite d'algèbre et de précalcul, le deuxième
présente le calcul différentiel et intégral, les
séries infinies et les équations différentielles.
Elle y étudie entre autres la courbe cubique qui porte son nom
(appelée sorcière d'Agnesi, suite à une malheureuse
traduction anglaise : witch of Agnesi pour versiera ou bien
versare en italien qui signifiait soit courbe soit sorcière...).
Voir sa courbe animée
ICI.
Maria est élue membre de l'Académie des sciences de Bologne.
Elle obtient en 1749 une chaire à l'université de Bologne,
situation exceptionnelle puisque très peu de femmes étaient
autorisées à suivre les cours de l'université. Mais
elle refuse ce poste et après la mort de son père en 1752,
elle consacre sa vie aux études religieuses et à des oeuvres
de charité ; elle devient en 1771 directrice de l'institution caritative
Pio albergo Trivulzio où elle termine sa vie.
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Monsieur
LE BLANC était une femme...
Sophie
Germain (Paris
1776- Paris 1831) apporte des contributions majeures
à la théorie des nombres, l'acoustique et l'élasticité.
A 13 ans, Sophie lit l'Histoire des mathématiques
de Montucla relatant la mort d'Archimède : absorbé
par un problème de géométrie il ne s'est pas
rendu compte que les romains prenaient Syracuse ; il n'a pas répondu
aux questions d'un soldat romain qui le transperça d'un coup
de lance. |
Emue par cette histoire elle se dit que les mathématiques devaient
être un sujet vraiment passionnant pour qu'Archimède puisse
ainsi ignorer le soldat romain. Ses parents trouvent déplacé
son goût pour les mathématiques et elle étudie en
secret la nuit sous ses couvertures avec des bougies. Finalement ils
la laissent apprendre en réalisant qu'il s'agit d'une passion.
Elle obtient les notes des cours de l'Ecole polytechnique notamment
ceux de Lagrange. Elle utilise alors le pseudonyme de M. Leblanc pour
lui soumettre un article dont l'originalité et la profondeur
poussèrent Lagrange à chercher désespérément
son auteur. Celui-ci la rencontre et il est stupéfait de découvrir
une femme. Il la présente alors à la communauté
scientifique qui l'apprécie pour sa compétence mais aussi
pour son charme.
Elle parvient également à entrer en contact avec Gauss
dont elle a lu les Disquisitiones Arithmeticæ, avec lequel
elle correspond toujours sous le pseudonyme de M. Leblanc.
Elle obtient en 1816 un prix de l'Académie des sciences pour
un mémoire sur la théorie mathématique des vibrations
des lames élastiques. Elle ne viendra pas le chercher... Celle
qui signe toujours sous un pseudonyme masculin sait combien le génie
s'accommode mal de la glorification. Elle introduit en 1831 la notion
de courbure moyenne comme moyenne arithmétique des deux courbures
principales. Elle travaille en théorie des nombres et, en arithmétique.
Elle prouva que si x,y et z sont entiers et si x5 + y5
= z5, alors soit x, soit y, soit z doit être
divisible par 5. Le "théorème de Germain" fait
un pas important vers la preuve du Grand Théorème de Fermat
pour le cas où n vaut 5. Ceci reste le résultat le plus
important lié au grand Théorème de Fermat (1738)
jusqu'à la contribution de Ernst Eduard Kummer en 1840.
Sophie continue à travailler jusqu'à la fin de sa vie
sur les mathématiques et la philosophie. Elle décède
le 27 juin 1831, victime d'un cancer du sein.
Il a fallu des instances réitérées de Gauss pour
que l'Université de Göttingen consente à lui décerner
enfin le titre de Docteur Honoris Causa.
Sophie
Germain :
"Il
est impossible d'être mathématicien sans être poète
dans l'âme... Les mathématiques sont la science qui demande
le plus d'imagination."
Le Grand Théorème de Fermat : si x, y, z et n sont des
entiers positifs, alors xn + yn = zn n'a
pas de solution pour n>2 .
Un nombre premier de Sophie germain est un nombre premier n tel que
2n+1 le soit aussi.
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Sofia
Kovalevskaya
(Moscou 1850 - Stockolm 1891) mathématicienne, romancière
et avocate des droits de la femme au 19ème siècle,
appelée aussi Sonia Kovalevski ou Sofya Kovalevsy ou Kovalevskia
selon la traduction du russe. Elle est née d'une famille
de l'aristocratie russe.
Elle apporte des contributions de valeur à la théorie
des équations différentielles (Zur Theorie der
partiellen Differenziall-Gleichungen, 1875). Elle est lauréate
en 1888 de l'Académie des sciences pour un mémoire
sur le mouvement d'un solide ayant un point fixe (Acta mathematica). |
Elle tombe très
jeune amoureuse des mathématiques. A 11 ans elle accroche aux
murs de sa chambre des papiers couverts de calculs mathématiques.
Son attrait pour les mathématiques est si intense qu'elle commence
à négliger les autres études et son père
décide de mettre un terme à ses leçons de mathématiques.
Cependant elle lit secrètement des livres de mathématiques
tard dans la nuit. A 18 ans elle épouse le paléontologue
Vladimir Kovalevski. Elle persuade la direction de l'université
de Heidelberg de la laisser suivre officieusement les cours (les femmes
n'en avaient pas le droit...). Tous ses professeurs sont enchantés
de cette étudiante si douée. Elle étudie en 1871
à Berlin avec Weierstrass qui lui accordait une attention personnelle
car une fois de plus elle n'était pas admise à l'université.
Elle résolut un cas des équations de Lagrange qui avait
échappé à Weierstrass. Elle obtint son doctorat
de l'université de Göttingen en 1874 sur les équations
différentielles. Cependant en tant que femme elle ne put obtenir
un poste académique. Ce rejet l'accabla et elle ne fit plus de
recherche pendant 6 ans. En 1882 , elle écrivit 3 articles sur
la réfraction de la lumière. A la mort de son mari en
1883 elle s'installa à Stockholm. Elle donne quelques conférences
à l'université et y obtient un poste de professeur en
1889, alors que sa renommée est faite.
Elle mourut prématurément d'une pleurésie.
Pour en savoir plus :
KOVALEVSKAIA L'aventure d'une mathématicienne de Jacqueline DETRAZ 1999
Belin Collection UN SAVANT UNE EPOQUE
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Emmy
Nther
(ou bien Nöther
; Erlangen 1882- Bryn Mawr Pennsylvanie1935).
elle est surtout connue pour ses contributions à l'algèbre
abstraite et en particulier pour son étude des "conditions
en chaîne des idéaux dans les anneaux".
Fille du mathématicien Max Nther, elle suit en auditeur
libre des cours à l'université d'Erlangen où
enseigne son père, car les filles ne peuvent s'inscrire dans
l'enseignement supérieur. En 1903, elle se spécialise
en mathématiques. |
Elle passe une thèse
sur les invariants algébriques sous la responsabilité
de Gordan. Son travail sur la théorie des invariants conduit
à la formulation de plusieurs concepts de la théorie générale
de la relativité d'Einstein.
En 1915, elle découvre un résultat très profond,
loué par Einstein, de physique théorique, parfois appelé
Théorème de Nther prouvant une relation entre les
symétries en physique et les principes de conservation.
On doit à
Emmy Nther et Jean Cavaillès, une édition qui paraît
en 1937, de la correspondance entre Georg Cantor et Richard Dedekind
: série de lettres, de 1872 à 1899, qui permet de suivre
la genèse de la théorie des ensembles.
En 1933, les nazis provoquèrent son renvoi de l'Université
de Göttingen parce qu'elle était juive. Plus tard, elle
donne des cours à l'Institut des études avancées
de Princeton. Elle meurt en 1935 des suites d'une opération bénigne.
En tant que femme, Emmy
subit de nombreuses critiques désagréables sur son apparence.
Son génie mathématique ne faisant aucun doute, sa candidature
au titre de Privatdozent de l'université de Göttingen souleva
une forte opposition : "Une femme professeur, c'est impensable
! ". Hilbert s'adressa alors à l'assemblée : "
Messieurs, je ne vois pas en quoi le sexe d'un candidat est un argument
contre son admission. Après tout, l'Université n'est pas
un établissement de bains." Cependant l'habilitation ne
fut pas accordée. Hilbert contourna la difficulté en annonçant
une série de cours sous le nom du professeur Hilbert, cours qui
furent assurés par Fräulein Nther."
David Hilbert, 1899, cité
par Renate Tobies : "'Beaucoup d'entre vous, Messieurs, ne sont
pas favorables à ce que les femmes suivent des études
supérieures.
Mais en ce qui concerne les mathématiques, je vous prierai de
faire abstraction de votre aversion".
Einstein : "le génie créatif le plus significatif
en mathématiques produit à ce jour depuis..."
Jean-Pierre
Boudine (Quadrature, Tangente, Kangourou etc...) m'écrit qu'il
est relativement à l'honneur des grands mathématiciens
d'avoir régulièrement défendu les mathématiciennes
: Gauss pour Germain, Weirstrass pour Kovalevska, Hilbert pour Nther...
Mittag Leffer (1846 1927) a soutenu Martie Curie quand elle a failli
gâcher son second NOBEL pour une pauvre histoire d'adultère
avec Langevin.
Ayons aussi une
pensée pour les femmes
qui n'ont pas eu la chance d'avoir un père mathématicien
ou un quelconque soutien.
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Emma
Castelnuovo
(Rome 12 décembre 1913 - 13 avril 2014).
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À 93 ans Emma Castelnuovo
continuait à donner des cours et des conférences sur l'apprentissage et
l'enseignement des mathématiques.
Son centenaire a été l'occasion de plusieurs manifestations
scientifiques en Italie, témoignant de l'influence de ses travaux.
Professeure de mathématiques de 1938 à 1979, elle a toujours
choisi d'enseigner à des élèves de 11 à 14
ans.
Elle a présidé la CIEAEM (Commission Internationale
pour l'Etude et l'Amélioration de l'Enseignement des Mathématiques)
de 1979 à 1981.
Elle défend une conception de l'enseignement des mathématiques basée
sur l'animation et le pragmatisme.
Lien externe : http://www.cfem.asso.fr/actualites/emma_castelnuovo-ICMI-award
Pour Emma,
l'enseignement est un véritable art pour lequel il est essentiel
d'être humain,
rigoureux et de connaître à fond la discipline complète.
Elle a contribué au développement et au renouvellement
de l'enseignement des mathématiques, notamment de la géométrie.
Elle a mis en évidence l'intérêt des laboratoires
de mathématiques ce qui a débouché, en Italie,
sur des esxpérimetations très avancées.
Ses publications :
Géométrie intuitive (1948) ;
Enseignement des mathématiques modernes (1970) ;
Mathématiques dans la vie : (1976), casseroles, des
ombres, des fourmis ;
Voyage avec les Mathématiques (1993).
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"Sono
sindaco di Roma perchè sono stato alunno di Emma Castelnuovo"
"Je suis le maire de Rome, car J'ai été
un étudiant de Emma Castelnuovo", a déclaré Walter Veltroni.
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Maryam
Mirzakhani, mathématicienne iranienne et
médaille Fields,
née
le 5 mai 1977 à Téhéran et décédée
le 14 juillet 2017 à Stanford.
Spécialiste de la dynamique
et de la géométrie des surfaces dites de Riemann,
elle était la première femme à avoir remporté,
en 2014, la médaille Fields,
l’une des récompenses scientifiques les plus réputées,
considérée comme le Nobel de la discipline.
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Elle avait étudié en Iran jusqu’au
master, avant de partir faire une thèse aux Etats-Unis, à
Harvard, sous la direction de Curtis McMullen, médaille Fields
1998.
Comme elle l’avait raconté en 2008 dans un entretien accordé
à la Fondation Clay lors de l’obtention d’une bourse
de recherche de cet institut privé américain, passionnée
par la lecture, elle rêvait d’être écrivaine
plutôt que mathématicienne. Grâce
à son frère, elle était cependant tombée
sur un livre de maths racontant une histoire célèbre,
souvent citée pour avoir été un déclic chez
beaucoup de futurs matheux : l’histoire de Friedrich Gauss expliquant
comment effectuer facilement la somme de tous les entiers de 1 à
100.
En juillet 2014, elle avait également été gratifiée
du prix de la recherche de l’Institut Clay, tout comme Manjul
Bhargava en 2005.
Dans l’interview accordée à la Fondation Clay, elle
se décrivait alors comme une « chercheuse lente »,
ayant besoin de réfléchir longuement aux problèmes.
D’ailleurs, « la majorité du temps, faire des maths
est comme grimper une montagne, sans chemin et sans perspective devant
», estimait-elle.
Maryam Mirzakhani
affirmait le 13 juillet dans un dernier post :
« Plus je passe de temps à
faire des maths, plus je suis heureuse. »
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Karen
Uhlenbeck née Karen Keskulla le 24 août
1942 à Cleveland.
Il s’agit de la première femme à
recevoir le prix Abel (mercredi 20 mars 2019), créé
en 2003 par le gouvernement norvégien. Doté de six
millions de couronnes (620.000 euros), c’est l’une
des plus prestigieuses distinctions au monde dans le domaine des
mathématiques avec la médaille Fields, attribuée
tous les quatre ans.
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Mathématicienne
américaine, professeure d'université et spécialiste
des équations aux dérivées partielles, Karen
Uhlenbeck, est toujours chercheuse à l'Institute for Advanced Study
et à l'université de Princeton, où elle avait fondé
en 1994 un "programme pour les femmes et les mathématiques".
Cette figure de proue pour l'égalité des sexes en sciences
est également professeure émérite à l'université
d'Austin au Texas.
Elle a été distinguée pour son « travail fondamental
dans l’analyse géométrique et la théorie de
jauge », qui a « radicalement modifié le paysage mathématique
», a déclaré le président du comité
Abel, Hans Munthe-Kaas.
Il ajoute :
"Ses théories ont révolutionné notre compréhension
des surfaces minimales, telles que celles formées par des bulles
de savon, et des problèmes de minimisation plus généraux
en dimension supérieure".
La mathématicienne a élaboré des outils et des méthodes
d’analyse globale « qui font dorénavant partie de la
boîte à outils de tout géomètre et analyste
», a souligné l’Académie norvégienne
des Sciences et Lettres dans son communiqué.
Elle a milité pour l'égalité des sexes en
sciences et en mathématiques.
Ses travaux sont précieux pour l'avancée des mathématiques,
et trop tardivement reconnus.
Jim Al-Khalili professeur britannique de physique théorique et
membre de la Société royale norvégienne a d'ailleurs
regretté une reconnaissance trop tardive :
"La
reconnaissance des réalisations de Karen Uhlenbeck aurait dû
être beaucoup plus grande car son travail a conduit à certaines
des avancées en mathématiques les plus importantes de ces
quarante dernières années".
La si faible représentation des femmes mathématiciennes,
au prix Abel et à la médaille Fields, tient au faible nombre
de mathématiciennes actuellement dans les laboratoires (seulement
15 % en France et 25 % aux Etats-Unis), mais aussi plus en amont à
des parcours scolaires moins orientés vers les sciences : en classes
préparatoires aux grandes écoles scientifiques, elles constituent
moins de 30 % des effectifs et elles sont 14 % à Polytechnique.
« L’influence
des stéréotypes sociaux de sexe et le manque de modèles
auxquels s’identifier sont deux des principales explications de
ces choix si différents », avance l’association
Femmes et mathématiques.
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Pour en savoir plus sur les femmes et les mathématiques :
http://www.femmes-et-maths.fr/
Sources
- Le
petit Robert des noms propres
-
B. HAUCHECORNE D. SURREAU Des mathématiciens de A à
Z
- http://www.agnesscott.edu/Iriddle/women
- Poincare's kangaroos Francis CASIRO
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