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POURQUOI CELA MARCHE ?
Cela provient de la belle transformation géométrique
qu'est l'INVERSION
(malheureusement quasiment plus enseignée aujourd'hui).
Une
Rappelons que :
- les deux points I et O
sont fixes.
- le point N se déplace sur
un arc du cercle de centre O.
Notons
a = IP = IQ
b = NP = PM = MQ = QN
Le quadrilatère (NPMQ) est un losange dont les diagonales
NM et PQ sont orthogonales et se coupent en leur milieu R.
Ainsi RN=RM.
Les points I,, R et M sont alignés.
Nous allons montrer que nous avons bien une inversion
.de centre I,
.avec IN*IM = constante qui va
- transformer le point N en le point M, donc
- le cercle de centre O, passant par N en une droite sur laquelle
sde déplacera le point M.
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Démonstration
IN * IM = (IR-RN) * (IR + RM)
= (IR-RN)
* (IR + RN) = IR² - RN²
IN * IM = IR² - RN²
D'après le théorème de Pythagore dans le triangle
(IRP) rectangle en R, nous avons :
IP² = IR² + RP² c'est-à-dire : a²
= IR² + RP² =>
IR² = a² - RP²
(*)
En utilisant une nouvelle fois le théorème de Pythagore
dans le triangle (NRP) rectangle en R, nous avons en utilisant b=
NP :
RP² = NP² - RN² => RN²
= b² - RP² (**)
Avec (*) et
(**) ,
il vient :
IN * IM = a² - RP²
- (b² - RP²)
IN* IM = a² - RP² - b² +RP² SOIT
IN * IM = a² - b²
Ainsi IN * IM est constant et nous avons une inversion
de centre I,
de rapport a²-b², transformant N en M.
C.Q.F.D
CORRESPONDANCE de Peaucellier
Lettre de M. Peaucellier, capitaine du Génie (à Nice).
" J'ai l'honneur de soumettre à \os lecteurs les questions
suivantes qui me semblent présenter de l'intérêt
à divers égards.»
J'appelle compas composé un assemblage de leviers articulés,
susceptibles d'un mouvement défini. Tel est, par exemple, un
quadrilatère articulé à ses sommets, l'un des
côtés étant fixe.» Le parallélogramme
articulé de Watt, certains instruments de précision,
comme le pantographe, le planimètre polaire, etc., sont dans
le même cas.)
Le compas à verge, se réduisant à un levier mobile
autour d'une de ses extrémités, sera le cas le plus
simple du compas composé.)
Cela étant, on propose de trouver des compas composés
propres à décrire d'une manière continue :
1° La ligne droite;
2° Le cercle, quelque grand que soit son rayon;
3° Les coniques.
Le mode de construction de ce genre de compas supprimant tout mouvement
de glissement, le tracé des courbes précitées
est susceptible d'une extrême précision.
Le cas de la ligne droite est curieux en ce qu'il offre une (solution
rigoureuse du problème résolu d'une manière approchée
par le parallélogramme de Watt.
Un abonné nous écrit qu'il serait utile de donner des
définitions, claires et précises, de tous les nouveaux
termes employés dans les nouvelles méthodes. Nous n'en
contestons pas l'opportunité •, seulement, nous ferons
observer à notre abonné que le vocabulaire qu'il demande
serait trop volumineux pour trouver place dans les Annales. Le nombre
des mots nouveaux est déjà considérable, il surpasse
de beaucoup celui des idées nouvelles, et notez qu'il va toujours
en augmentant. A peine a-t-on fait connaissance avec les hyperdéterminants,
les éjectants de discriminants, les covariants, les contravariants,
etc., que voici venir des jact-invariants. [Voir les Comptes rendus
de l'Académie des Sciences, n° du 3 juin 1864.) Les factinvariants
forment une nouvelle classe d'invariants appartenant à l'ordre
des combinants; pour en avoir une notion plus claire, il suffira d
'élire les quelques lignes suivantes qui sont extraites des
Comptes rendus. Deux surfaces se coupent suivant une courbe qui, en
général, ne présente aucune singularité.
Mais il peut arriver que cette courbe possède un point double,
dans lequel cas les deux surfaces seront touchées par le même
plan. Pour que cela arrive, une certaine fonction des coefficients
doit s'évanouir, à laquelle, comme exprimant la condition
de tangence, notre grand géomètre M. Cayley a proposé
de donner le nom de fact-invariant. G.Un lecteur anonyme des Nouvelles
Annales nous a récemment adressé une démonstration
relative à la question 664*
La solution qu'on a donnée de cette question(p. iy5, numéro
d'avril dernier) est incomplète. Les démonstrations
mentionnées (p. 173) s'appuient, comme celle du lecteur anonyme,
sur des méthodes de calculs exposées dans le Traité
des Sections coniques de M. G. Salmon. Les applications les plus simples
qu'on puisse faire de ces méthodes à la question dont
il s'agit, ont été faites par l'auteur même du
Traité des Sections coniques. (Voir4e édition, p. 244
et 335.) "
G.