PLACEMENTS
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Il
est d'usage de considérer que placer de l'argent rapporte
des intérêts.
Disons de manière théorique car la réalité
est parfois tout autre.
Restons
dans la théorie. Un certain capital initial C (en euros)
est placé à un taux annuel T (en %) pendant
une durée A (en année).
Que se passe-t-il ?
Au bout
d'un an, le capital est C1 = C*(1+T).
Au bout de deux ans, le capital est C2 = C1*(1+T)
= C*(1+T)*(1+T).
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Au bout de A
ans, le capital est CA = C*(1+T)*(1+T)* … *(1+T)
.
Le capital a été multiplié A fois par (1+T).
On obtient la formule :
CA
= C*(1+T)A formule des intérêts
composés
La différence
CA– C correspond aux intérêts et le
fisc s'y intéresse !
De manière un
peu moins simple, en plus d'un capital initial on souhaite apporter
chaque mois une somme supplémentaire M (mensualité
en euros).
Dans l'animation
PLACEMENTS
l'outil proposé
la durée (notée D) s'exprime en mois et les calculs
se font avec le taux mensuel (noté U). Comme le font les
banquiers on choisit U = T / 12, alors que, en toute rigueur, on
a : (1+U)12 = 1+T (pour T inférieur à 10% les
écarts sont très minimes).
On obtient
la formule pour le capitalCD au bout d'une durée
de D mois :
CD
= C * (1+U)D + M * ((1+U)D – 1) / U
qui exprime
le capital CD obtenu après D mois de placement
et, chaque mois, l'ajout de M euros.
Si on n'ajoute rien (M = 0), on retrouve la toute première
formule. Si l'apport initial est nul (C = 0), on trouve une autre
formule simplifiée.
Exemple
Quel capital aurai-je dans cinq ans, en plaçant
1 000 euros à 2,5 % et en ajoutant 50 euros chaque mois ?
Réponse : 4 326 euros
Rappel :
Le taux annuel est le rapport entre le montant des intérêts
et le capital placé pendant un an.
Enfin, si on prélève plus que ce que le capital rapporte,
on mange ses noisettes et ça ne peut pas durer indéfiniment.
Peut-on
prévoir à quelle échéance, on n'aura
plus de réserve ?
Peut-on
calculer le montant des prélèvements à effectuer,
si on se fixe a priori une échéance pour épuiser
le capital ?
Voici les réponses à ces questions.
On note :
C le capital initial ;
T le taux de rendement annuel ;
M la somme prélevée chaque mois et
N le nombre de mois écoulés depuis le début
des prélèvements.
Notons CN le capital qui reste à la fin du N-ième
mois, alors qu'on a prélevé la somme M en début
de ce même mois.
On a la relation CN = (CN-1 – M) * (1
+ U) qui exprime que le capital restant a été multiplié
par (1 + U), où U est le taux de rendement mensuel.
Avec un peu de technique calculatoire, on obtient la formule :
CN
= C * (1+U)N – M * (1+U) * ( (1+U)N
– 1) / U
Le capital est épuisé lorsque CN vaut 0.
D'où la formule :
C
* (1+U)N = M * (1+U) * ((1+U)N – 1)
/ U
qui
lie les variables C, M, U et N et permet de calculer la valeur de
l'une en fonction des valeurs des trois autres.
Exemple
Quel sera le montant des mensualités que je percevrais, si
je mange un capital de 120 000 euros placé à 2,75
%, sur 10 ans ?
Réponse : 1 142,31 euros
RETOUR sur les EMPRUNTS
Lors du remboursement d'un emprunt les premières mensualités
servent avant tout à payer les intérêts du capital
emprunté.
Ainsi, si pour une raison quelconque le remboursement doit s'interrompre,
il va rester beaucoup de capital à rembourser.
Ne pourrait-on pas convenir que chaque mensualité versée
correspond au remboursement d'une partie du capital et des intérêts
afférents à cette seule partie pour la durée
correspondante ?
Ainsi, le capital remboursé le premier mois serait M/(1+U) ;
le capital remboursé le deuxième mois serait M/(1+U)2 ;
etc.
Tout se passe alors comme si on avait contracté simultanément
D emprunts à rembourser chacun en une fois ; le premier
au bout d'un mois, le ième au bout
de i mois, le dernier au bout de D mois.
Pour la valeur de M, tous calculs faits, on obtient la formule :
M
= C * U / [1 – 1 / (1+U)D ]
Cette formule est exactement la même que celle obtenue précédemment.
Autrement dit, cette deuxième manière
de voir les choses est totalement équivalente à la
précédente.
En outre, en cas d'interruption du contrat, le capital restant à
rembourser sera le même aussi. En effet, il faut calculer
puis additionner, pour chacun des emprunts partiels, la part de
capital restant due.
EN CONCLUSION
Les trois outils proposés doivent vous permettre de contrôler
les informations fournies par votre banquier ou que vous trouverez
sur internet.
Attention, souvent pour un emprunt en plus du taux annuel annoncé
il est fait mention d'un taux pour l'assurance.
Dans ce cas il faut ajouter les deux taux.
Attention, refusez de payer des mensualités doubles pendant
un temps moitié. Ce serait accepter un taux environ le double
de celui de la proposition initiale.
Par exemple :
au lieu de rembourser 4 000 euros à 3,5 %, avec des mensualités
de 89,42 euros sur 48 mois, il ne faut pas accepter de verser 178,84
euros pendant 24 mois car ce correspondrait à un taux de
6,86 %.
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aux emprunts, aux mathématiques financières, au vocabulaire
de la finance.