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Les
tuyaux coudés
Dans les centrales géothermiques,
nous observons que les tuyaux transportant l'eau très chaude
venant des sources sont coudés :
ils font des angles droits.
Comment cette forme permet-elle
donc d'éviter la casse,
de pallier les problèmes de dilatation
et de contraction lors du transport de l'eau chaude ?
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EXPLICATION
Après l’installation et le remplissage, le réseau
est à température ambiante.
Pendant son fonctionnement, la température du réseau peut
augmenter considérablement : on obtient alors une dilatation thermique
des éléments constituant le réseau. Cette dilatation
thermique des tuyauteries provoque des mouvements sur les différents
éléments du réseau.
Il est impératif de maîtriser ces déplacements pour
que la limite d’élasticité de l’acier des tuyaux
ne soit pas atteinte.
De nombreux facteurs entrent en jeu :
– La profondeur du réseau ;
– La température extérieure lors de la pose du réseau
;
– La température des liquides qui circuleront dans les tubes
;
Si la contrainte d’élasticité n’est pas prise
en compte lors de la conception du réseau, il pourrait y avoir
des anomalies (fuites, pertes thermiques, etc.).
Par exemple l’allongement des canalisations d'acier équivaut
à 0,7 mm/m à 80°C (et environ 1 mm/m à 100°C).
Plusieurs solutions
peuvent être envisagées :
-la méthode
des soufflets
-la méthode
des coudes ou en "U"
On parle de 'zone de compensation'.
Lorsque le tuyau est courbe, c'est un peu plus simple puisque le rayon
du cercle correspondant croît en même temps que le tuyau s'agrandit..
L'animation suivante
montre un exemple de déformation avec des tuyaux en U..
Les coefficients de dilatation proposés sont exagérés
pour une meilleure visualisation de la dilatation.
CLIQUER
Le système précédent
est utilisé pour les pipe-lines non-enterrés au Canada
.
Exemple
de pipe-line émergeant de la rivière Tanana en Alaska.
On peut apercevoir la voie permettant le contrôle de ce
pipe-line :
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Oléoduc traversant la faille de Denali en Alaska :
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Pour les pipe-lines
enterrés, les écarts de température dans l’intérieur
de la paroi de la conduite peuvent causer des contraintes de flexion circonférentielles
localisées. Ces contraintes sont en général sans conséquence
pour les pipelines, car il n’y a pas d’écart de température
entre la surface extérieure et l’intérieur de la paroi.
Il existe, sur une voie ferrée, des cas particuliers nécessitant
une libre dilatation des rails supérieure à celle permise
par les joints courants.
On fait appel à des dispositifs de dilatation autorisant ponctuellement
un libre mouvement du rail suffisant sans pour autant induire de coupure
trop importante dans la continuité du rail vis-à-vis du roulement
:
dispositif JPG (Joint à
Grand Permissif) ou
Appareil de Dilatation (AD) dans le cas d'une ligne à
fort trafic.
Pour
aller plus loin
Dans la vidéo suivante on peut comprendre la relation simple entre
le coefficient de dilatation linéaire et le coefficient d'expansion
thermique volumique d'un matériau isotrope, ICI
: https://www.youtube.com/watch?v=HGPIkUQhwZU
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