Aladin
et le petit
lion...
Paradoxe
de Zénon
Nouvelle
version ICI
Aladin
et le petit lion font la course.
Mais Aladin va plus vite que le petit lion : pendant une unité
de temps, Aladin parcourt 1000 mètres et le petit lion parcourt
100 mètres.
DEPART temps
: 0 unité.
On
donne 1000 mètres d'avance au petit lion.
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Temps : 1 unité.
Au
bout d'une unité de temps Aladin a parcouru 1000 mètres,
mais le petit lion a parcouru 100 mètres de plus.
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Temps : (1 + 1/10)
unité.
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...
1100
mètres
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10
mètres
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Au
bout de (1 +1/10) unité de temps
Aladin a parcouru (1000 + 100) mètres,
mais le petit lion a parcouru 10 mètres de plus.
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Temps : (1 + 1/10
+ 1/100) unité.
Au
bout de (1+1/10+1/100) unité de temps
Aladin a parcouru (1000 + 100 + 10) mètres,
mais le petit lion a parcouru 1 mètre de plus.
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Temps : (1 + 1/10
+ 1/100 +1/1000) unité.
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...
1111
mètres
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0,1
mètre
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Au
bout de (1+1/10+1/100+1/1000) unité de temps
Aladin a parcouru (1000 + 100 + 10 + 1) mètres,
mais le petit lion a parcouru 0,1 mètre de plus.
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ALORS...
Aladin s'interroge : arrivera-t-il à rattraper le petit lion
?
Et
vous qu'en pensez-vous ?
ZENON
ACHILLE
SOLUTION
SOLUTION
En toute logique,
Aladin doit pouvoir rattraper le petit lion : en effet au bout d'un
temps égal à deux par exemple, Aladin parcourt 2000 mètres
et le lion 200 mètres. Donc Aladin a rattrapé le lion
sans problème.
Pourtant quand nous calculons avec le temps 1+1/10+1/100+1/1000+1/10000+...
le lion a toujours une avance sur Aladin. Et cela même
si nous ajoutons indéfiniment une fraction du temps dix
fois plus petite que la précédente ajoutée.
En fait nous
avons une somme infinie de termes de plus en plus petits... et
on démontre que cette somme est finie, on a :
1 + 1/10 + 1/100 + 1/1000 + 1/10 000 + ... 1/10n + ...
= 10/9
(il s'agit de
la somme des termes d'une progression géométrique de raison
1/10)
Aladin rattrape le
lion au temps 10/9.
A cet instant
Aladin aura parcouru 10 000/9 mètres soit 1111 mètres
et 1/9 mètre
et
le petit lion lui aura parcouru 111 mètres et 1/9 mètre
au-delà de ses 1000m d'avance du début.
La paradoxe
de Zénon est un exemple de situation embarrassante où
la formalisation est le seul moyen de rendre cohérentes deux
descriptions incompatibles a priori. D'un côté on a
une suite infinie et de l'autre une distance finie. Le paradoxe
réside dans le terme
indéfiniment qui paraît
naïvement simple.
On dira mathématiquement que la suite des distances séparant
les deux antagonistes est une suite décroissante convergente
dont la limite est nulle. C'est cette notion de limite d'une suite
convergente qui permet de lever la contradiction.
Le concept de "suite infinie convergente" permet de concilier
la finitude et l'infinitude.
Que de chemin
a été nécessaire pour arriver à ce concept...
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