Que j'aime à faire connaître un nombre
utile aux sages !
3 1 4 1 5 9 2 6 5 3 5 Immortel Archimède, artiste ingénieur,
8 9 7 9 Qui de ton jugement peut priser la valeur ?
3 2 3 8 4 6 2 6 Pour moi ton problème eut de pareils avantages.
4 3 3 8 3 2 7 9 Tirez circonférence au diamètre
etcetera.
5 0 2 8 8
texte cité par
BEUTEL 1913
CLIQUER
les images des animations
puis OUVRIR
puis DOUBLE CLIQUER r l'animation en swf ou en .exe
Euclide,
Archimède, Appolonius, Viète et bien d'autres se sont
attaqués au calcul du développement décimal du
nombre π . Ils ont voulu essayer
de découvrir une éventuelle périodicité
dans l'écriture des décimales d'où la rationalité
de π qui en résulterait.
Cette préoccupation fut abandonnée en 1768 lorsque Lambert
démontra l'irrationalité du nombre π. On a ensuite recherché si la répartition des
chiffres était ou non aléatoire. Le calcul de π
fait en 1967 avec 500 000 décimales
a montré que la suite des décimales est une "excellente
" suite de chiffres aléatoires. Cependant nous n'avons aucune
certitude. Nous augmentons la probabilité... Nous connaissons aujourd'hui
un milliard de décimales. En 1882 le mathématicien Lindemann démontra qu'il
était impossible de construire géométriquement
un carré dont l'aire serait égale à celle d'un
cercle donné quelconque. (L'impossibilité de la quadrature
du cercle) Il
démontra en fait que π est
un nombre transcendant.
Archimède
et l'aire du disque
Les
travaux d'Archimède sur le calcul des aires et des volumes
constituent l'apogée de la géométrie alexandrine.
Il cherche une approximation de
π, c'est-à-dire
du rapport entre la
circonférence et le diamètre du cercle (ce rapport n'était
pas encore connu sous l'appellation π).
Il commence par démontrer que l'aire du disque est égale
à l'aire du triangle ayant la circonférence du cercle
comme base et le rayon comme hauteur.
Pour trouver la circonférence, il inscrit dans le cercle des
polygones réguliers à un nombre croissant de côtés
( il s'arrête à 96 côtés) et calcule leurs
périmètres. Il utilise les polygones circonscrits et
détermine la valeur de
π par l'encadrement
:
3 + 10 / 71 <π
< 3
+ 1/ 7.
Voici
les étapes du raisonnement d'Archimède. Il fut le premier
à trouver l'aire d'un disque lorsque l'on connaît le
périmètre du cercle qui le délimite :
Cliquer
Le
disque est découpé en de nombreux triangles isocèles
(12 ici). Lorsque
le nombre de triangles augmente, la hauteur de chacun devient presque
égale au rayon r du cercle et la base de la figure obtenue
est presque égale au périmètre du cercle :
2 π
r. Lorsque l'on déplace le sommet de chaque triangle selon
une ligne parallèle à la base, on ne change pas son
aire.
Avec un nombre infini de triangles, on obtient le résultat
d'Archimède.
Autre
animation
Où
le disque se transforme en parallélogramme.
Cliquer
Archimède...
π ,
euréka...
Achimède
( environ 287-212 avant notre ère) est considéré
avec Euclide comme le
plus grand mathématicien de l'Antiquité.
Il fit un voyage essentiel en Egypte à Alexandrie où
il a rencontré les grands élèves de l'école
euclidienne notamment Eratosthène.
Sa contribution aux mathématiques concerne aussi bien l'arithmétique
(expression des grands nombres) que la géométrie. L'étude
du cercle amène Archimède à donner une approximation
de π.
Pour cela,il
inscrit et circonscrit au cercle un polygone régulier de quatre-vingt-seize
côtés,
ce qui lui donne l'encadrement 3 + 10 / 71 <
π
< 3 + 1/ 7
Archimède à Syracuse (2 mars
2024)
Le calcul de la
longueur du côté du polygone régulier revient
à dresser une table des sinus et nécessite un algorithme
de calcul de racines carrées. Archimède
donne alors la proposition suivante : "L'aire
d'un cercle est égale à celle d'un triangle rectangle
dont un des côtés de l'angle droit est égal au
rayon du cercle et l'autre côté de l'angle droit à
la circonférence du même cercle." C'est ce que nous avons visualisé avec l'animation ci-dessus.
Approximation
du nombre π
en inscrivant des
polygones réguliers
dans une circonférence de rayon l'unité.
Le calcul réalisé ci-dessous consiste à trouver
une approximation de la longueur d'une circonférence de rayon
égal à l'unité.
On sait aujourd'hui que le résultat est égal à
2π.
Nous allons calculer le périmètre de chaque polygone
régulier inscrit dans cette circonférence.
Plus le nombre de côtés du polygone est grand et plus
l'approximation est bonne.
On travaillera ainsi sur le carré, l'octogone, l'hexadécagone
etc.
On double à chaque fois le nombre de côtés.
En utilisant le théorème de Pythagore on montre
- que le côté du carré est égal à
la racine carrée de 2,
- que le côté de l'octogone est .
Dans le tableau suivant sont indiquées les valeurs exactes
et les approximations du périmètre de chaque polygone
puis de sa moitié donnant une approximation de π.
On retrouve ces différentes valeurs dans l'animation ci-dessous.
Utiliser les flèches du bas (avancer ou reculer pas à
pas) pour construire ou effacer un à un les polygones inscrits.
Archimède
démontra également que la surface latérale du
cylindre, dont le disque de base a pour rayon R et dont la hauteur
est 2R, a même mesure que la surface de la sphère soit
4 π
R2.
Voici comment
il effectua son calcul
Sur le schéma ci-contre, une coupe de la sphère
passant par le centre.
Il considère que le segment [BC] et par suite l'arc
AB sont extrêmement petits (aujourd'hui,
nous dirions infiniment petits) ; si petits qu'il confond
le segment [AB] avec l'arc AB.
L'aire latérale du cylindre contenant
la sphère s'obtient en multipliant le périmètre
du cercle de base par la hauteur de la sphère (c'est-à-dire
son diamètre) c
'est 2
πR
x 2R
=4
πR2.
La surface de la sphère s'obtient en sommant
les aires des petits rubans circulaires
de longueur 2
π
r
et d'épaisseur le petit arc AB que nous confondons
avec le segment [AB] .
donc
en sommant S(
AB x 2
πr
) = 2
π S
AB x r
.
Or cos q
= r / R
mais aussi cos q
= BC / AB
(les deux angles en B et en O sont égaux, car leurs
côtés sont perpendiculaires deux à deux).
On a donc r / R = BC
/ AB.
On déduit r x AB = R
x BC
Finalement2
π S
(AB x
r) = 2
π
S(
BC x R)
= 2
π
R S
BC =
4
π
R 2.
Aujourd'hui nous utilisons le calcul intégral, par
exemple :
l'arc AB est R
dq,
et
r = R cosq donc
dS
= 2
π
r R
dq = 2
π
R²
cosq
et l'on
obtient :
Archimède
avait observé que toute sphère vaut 4 cônes ayant
pour base son grand cercle et pour hauteur son rayon. Il lui est donc
venu l'idée que toute sphère vaut quatre grands cercles
de la sphère donc 4 π
R2. Il montra ainsi que
"Toute
sphère a un volume égal à celui d'un cône
ayant pour base la surface de la sphère et pour hauteur le
rayon." donc
4/3 πR3.
En fait Archimède utilisait des procédés précurseurs
de notre calcul intégral actuel. Il montra aussi que le volume
de la sphère remplit les deux-tiers du cylindre circonscrit.
Une décomposition de la sphère... avec des petites
pyramides
Il reste toutefois
à comprendre où est passée la différence
entre les bases planes des petites pyramides et les surfaces courbes
correspondantes sur la sphère.
Aujourd'hui on utilise plus rigoureusement le calcul intégral
:
Plutarque
écrivit qu'il était si obsédé
par la géométrie qu'il en oubliait de manger
et de boire, et qu'il fallait l'obliger à prendre un
bain de temps en temps.
Archimède était tellement
satisfait de ses travaux sur la sphère et le cylindre
qu'il exprima le vœu que sa tombe portât la représentation
géométrique d'une sphère inscrite dans
un cylindre, vœu que combla le général Marcellus.
Cicéron prétendit avoir retrouvé la tombe
abandonnée d'Archimède grâce à
cette figure.
Il
travailla également l'ellipse, la parabole la spirale portant
son nom, les volumes définis par des quadriques...
Voir aussi la
méthode de Monte Carlo..
Il
fut également un grand ingénieur
Voici une anecdote... (2)
"Une question
proposée par le roi Hieron occasionna les découvertes
hydrostatiques d'Archimède ; ce Prince avait fait remettre
à un orfèvre une certaine quantité d'or pour
en faire une couronne, mais l'Artiste infidèle retint une partie
de cet or, et lui substitua un égal poids d'argent. On remarqua
la fraude, et comme on ne voulait pas gâter un ouvrage qui était
d'ailleurs d'un travail exquis, Archimède fut consulté
sur le moyen de découvrir la quantité d'argent substituée
à l'or. Il y songea, et voilà, dit-on, qu'étant
au bain la solution du problème se présenta à
lui tout d'un coup, il en sortit tout nu en criant eurhka eurhka,
j'ai trouvé, j'ai trouvé -mot devenu célèbre
depuis ce temps"
On
trouve alors dans le Traité
des corps flottants :
"Les grandeurs
plus denses qu'un fluide abandonnées dans ce fluide sont portées
vers le bas jusqu'à ce qu'elles soient au fond ; et elles sont
allégées, dans le fluide, d'un poids du volume de fluide
équivalent au volume de la grandeur solide "
C'est
le principe d'Archimède connu sous la forme :
"Tout
corps plongé dans un fluide éprouve une poussée
verticale, dirigée de bas en haut, égale au poids du
fluide qu'il déplace et appliquée au centre de gravité
du fluide déplacé, ou centre de poussée."
En utilisant ce principe on peut s'amuser à
faire flotter un savon dans son bain. Il suffit de l'avoir placé
environ une minute dans un four à micro ondes.
En effet, dans le four à micro ondes le volume du savon augmente
car les bulles d'air emprisonnées à l'intérieur
gonflent et le déforment.
Sa masse reste identique mais son volume croît. Il déplace
plus d'eau dans la baignoire, ce qui augmente la poussée d'Archimède...
et il peut flotter.
Les
travaux d'Archimède en physique sont très variés,
puisqu'ils concernent la statique, la mécanique, l'hydrostatique
et l'optique.
Par exemple, il est renommé pour sa découverte des lois
du levier, proclamant :
"Donnez-moi un point d'appui et je soulèverai le monde".
La richesse de ses travaux en fait certainement le plus grand savant
de l'Antiquité.
Dans
Les grands mathématiciens de E.T.Bell Payot 1950,
on peut lire :
"Archimède
est moderne jusqu'à la moëlle. Lui et Newton se seraient
parfaitement compris et, si Archimède était né
assez tard, il aurait compris Einstein, Bohr, Heisenberg et Dirac
mieux qu'ils se comprennent eux-mêmes" Plus
loin :
" Si les
mathématiciens de la Grèce avaient suivi Archimède
plutôt qu'Euclide, Platon et Aristote, ils auraient devancé
de deux mille ans l'ère des mathématiques modernes"
Le récit de la
mort d'Archimède montre sa passion pour ses recherches : il
dessinait encore des figures de géométrie au moment
de sa mort lors de la prise de Syracuse. Il ne prenait pas soin de
se faire connaître alors que Marcellus avait ordonné
de l'épargner et fut tué par un soldat.
Le jour de la fête
de π,
ou Pi Day est célébré
le 14 mars aux USA.
En effet le mois de mars est le troisième mois de l'année.
Ce jour est noté 3 / 14.
Doodle google
sur PI
(1)
Sources : JEAN ITARD Mathématiques et mathématiciens
éditions Magnard 1959 Le nombre
Association pour le développement
de la culture scientifique (ADCS) Amiens France EMILE NOEL (entretiens) Le matin des mathématiciens
éditions Belin POUR LA SCIENCE J.L.AUDIRAC Vie et oeuvre des grands mathématiciens
éditions Magnard HAUCHECORNE et SURREAU Des mathématiciens de A à
Z éditions ellipses DAHAN DALMEDICO PEIFFER Une histoire des mathématiques
Routes et dédales éditions Points Sciences
JEAN-PAUL DELAHAYE Le fascinant
nombre
Bibliothèque Pour la Science, Belin.
(2)
MONTUCLA, Histoire des mathématiques, 1ère
édition, 1758