Au
XIXe siècle, des savants d'Europe et d'Amérique
cherchent à produire des images animées.
Petit à petit la technique du cinématographe va s'élaborer.
Notre il possède un caractère
particulier : la rétine garde en mémoire pendant une
fraction de seconde
une image lumineuse alors que l'image elle-même a disparu. Cette
particularité appelée "persistance rétinienne"
fait que notre oeil perçoit un mouvement lié lorsqu'il
capte une succession d'images instantanées. Vers 1820, des
chercheurs utilisent cette propriété particulière
de l'il
pour créer des appareils mystérieux : Phénakistiscope,
zootrope, praxinoscope. L'illusion du mouvement est donnée
par la vision en un temps très court d'une série de
dessins.
L'image
animée avec Emile Reynaud
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Le
théâtre optique du français Emile Reynaud
(né le 8 décembre 1844 à Montreuil-sous-Bois)
est un véritable chef d'uvre.
Ci-contre : une affiche rendant hommage à
Reynaud
qui reprend une gravure parue dans La Nature en
1881 avec cette légende :
"Le
jour, il suffit de placer l'appareil devant une fenêtre
bien éclairée ;
le soir, on obtiendra les mêmes effets avec plus d'éclat
encore en plaçant
simplement sur le bougeoir du praxinoscope une bougie munie
d'un petit
réflecteur argenté et d'un abat-jour."
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"Dans sa forme
pratique, l'appareil de M. Reynaud consiste en une boîte polygonale
ou simplement circulaire (car le polygone de dessins peut être
remplacé par un cercle sans que le principe ni l'effet soient
changés) au centre de laquelle est placé un prisme d'un
diamètre exactement moitié moindre, et dont les faces
sont garnies de miroirs plans ( glaces étamées ordinaires).
Une bande de carton portant une série de dessins d'un même
sujet dans les différentes positions d'une action, est placée
à l'intérieur du rebord circulaire de la boîte et
de telle sorte que chaque pose corresponde à une face du prisme
de glaces. Une rotation modérée, imprimée à
l'appareil qui est monté sur un pivot central, suffit à
produire la substitution des images et l'illusion animée se produit
au centre du prisme de glaces, avec un éclat, une netteté,
une douceur de mouvement remarquables. Ainsi construit le praxinoscope
forme un jouet d'optique récréatif et grâcieux."
dixit Gaston Tixandier 1894
Dans
le praxinoscope-théâtre, M. Reynaud a réussi
à produire de véritables tableaux avec décors
comme sur une petite scène lilliputienne, au milieu de
laquelle le sujet animé se détache avec un relier
saisissant.
Ce jouet, distingué par "une mention
honorable" à l'Exposition universelle de 1878, se
répand dans toute l'Europe.
Fruit de l'ingéniosité et du calcul, le Praxinoscope
met la science au service de l'art.
A ses qualités d'ingénieur, Reynaud joint d'indéniables
dons d'artiste. Les personnages peints par lui-même un à
un sont pleins de charme. |
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Reynaud
simplifia le praxinoscope en créant
-la toupie-fantoche
composée de quatre miroirs triangulaires
reflétant quatre images dessinées en haut de la
toupie ;
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-l'appareil
zootropique composé de quatre panneaux de carton montés
à angle droit, autour d'un axe creux. Les quatre angles
du cartonnage comprennent un dessin zootropique ; quand on les
fait tourner, ils se confondent en un seul par suite de la persistance
des impressions. |
(1)
Emile Reynaud et l'image s'anima éditions du May préface
de Pierre Tchernia
Magie lumineuse du théâtre d'ombres à la lanterne
magique Jac Remise Pascale Remise Regis Van de Walle éditions
Balland
Les récréations scientifiques de Gaston Tissandier 1884
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